Face à Face avec… Pascal THIEBAUT, Gérant de Thiebaut Sports Events

Ancien sportif de haut-niveau en athlétisme (1500m et 5000m), Pascal THIEBAUT est le gérant de sa propre entreprise, Thibaut Sports Events. Il est spécialisé dans l'organisation d'événements sportifs et est prestataire pour son club de toujours, le Nancy Athlétisme Métropole (anciennement ASPTT Nancy). Devenu très tôt athlète professionnel, il n'a jamais pu pratiquer de sport universitaire mais a eu la fierté de représenter la France à trois reprises aux Jeux Olympiques (1984, 1988, 1992).

Parmi ses organisations, on retrouve les manifestations populaires comme les courses de la Saint Nicolas qui se déroulent sur quatre journées (10 Kilomètres, écoliers, collégiens, étudiants) ou Octobre Rose (7000 participantes en 2018), des compétitions sportives importantes comme le semi-marathon de la Métropole du Grand Nancy ou le Meeting Stanislas qui regroupe les meilleurs athlètes français et dont la prochaine édition sera la 28ème mais également prochainement une marche pour sensibiliser à la maladie d’Alzheimer avec les centre commerciaux Leclerc

Depuis le début de la saison, Thiebaut Sports Events et le Nancy Athlétisme Métropole ont participé activement à la vie de la LGESU Nancy/Metz, avec notamment deux évènements majeurs : le Championnat Académique d'Athlétisme - 10 kms qui s'est greffé sur la Course des 10 Kilomètres et la Course festive des étudiants, point d'orgue des festivités de la Saint Nicolas organisées par la Ville de Nancy, qui vivra cette année un départ et une arrivée sur la Place Stanislas, et un échauffement en musique juste après le Son et Lumières projeté sur l'Hotel de Ville.

Découvrons ensemble ce partenaire important du Sport U Nancy/Metz…

Qu’évoque pour vous le sport universitaire ?

Moi je n’ai pas eu le chance de faire du sport universitaire dans la mesure où je suis allé en sport-études et je me suis arrêté avant. Ensuite, j’ai eu un contrat d’athlète de haut-niveau à la Poste et par rapport à mon suivi, j’ai travaillé à mi-temps. Après je suis allé au Bataillon de Joinville à l’armée et je suis devenu athlète professionnel, c’est devenu mon job. Donc je n’ai pas eu le temps de faire du sport universitaire. Mais j’ai eu le plaisir de rencontrer Michel Schluck, Christophe Millard, Jean-François Strzykala avec des liens privilégiés. On fait un peu partie de la famille, comme je dis toujours c’est la famille du sport. Et c’est clair qu’à un moment, on a voulu intégrer le sport universitaire aux fêtes de la Saint Nicolas. S’appuyer sur le Sport U pour pénétrer le monde estudiantin parce que c’est pas notre truc. Et c’est vrai que le club avant, qui s’appelait l’ASPTT Nancy, les dirigeants de l’athlétisme étaient beaucoup impliqués dans les compétitions, les manifestations. Donc il y a toujours eu un lien privilégié avec les directeurs qui ont toujours été très sympas et avec qui on s’est toujours bien entendu.

Quelles sont vos relations avec le site Nancy-Metz de la Ligue Grand Est du Sport Universitaire ?

Au niveau du club, on est un peu présent. C’est-à-dire qu’on a organisé dans le cadre du 10 Kilomètres, le championnat universitaire. Il y a des compétitions où on est partenaire comme à Vittel (NDLR : le Championnat Régional d'Athlétisme en Salle) où on s’appuie beaucoup sur nos dirigeants. Nos entraineurs sont mis aussi à disposition pour des étudiants. Il y a toujours eu ce lien, on intervient à ce niveau-là.

Quelle place accordez-vous à la pratique du sport de compétition dans le quotidien d’un étudiant ?

C’est un peu difficile... J’ai mes filles qui sont étudiantes, qui n’ont pas forcément la fibre compétition. Donc c’est un peu loisir, c’est important. Mais à un moment, il faut choisir le sport ou les études. C’est difficile lorsqu’on s’entraine en compétition. Après, ça dépend où on met le curseur. C’est sur, je parle de participations aux Jeux, du sport de haut-niveau. Je crois que c’est très important car on est mieux dans sa tête quand on fait du sport. Et puis le sport enseigne beaucoup de valeurs, de principes, de règlements, de valeurs qui pour moi sont très importantes.

Et je pense que, j’adore quand on fait la course des étudiants : on leur offre le vin chaud, les Saint Nicolas en pains d’épices et j’aime bien le lien qu’on a avec eux, même si ce n’est pas de la compétition. Je dis toujours, ça m’a toujours rassuré parce que j’ai des enfants, j’ai toujours un peu peur de l’avenir. Et quand je vois comme ils peuvent être ces étudiants, bon on a toujours un peu peur quand on voit les quartiers, les machins, mais il y a vraiment de belles personnes, ça m’a toujours rassuré.

Le sport, je crois que c’est hyper important pour ces jeunes qui s’évadent, qui sont sympas. A chaque fois, il y a un beau partage. La compétition, c’était mon quotidien donc je ne vais pas aller contre. Mais le sport de compétition peut apporter parce qu’il faut de la rigueur, de l’entrainement, de la persévérance. Je pense que ce sont des choses qu’on retrouve dans la vie de tous les jours. Moi souvent, j’ai été approché par des sociétés, les sportifs sont souvent approchés par des sociétés, parce que le sportif en lui-même a une mentalité, un mental, il est compétiteur. Et le sport enseigne plein de ces valeurs. Je crois que l’étudiant, ça peut lui faire du bien pour s’évader, parce que les études c’est une chose, mais dans le sport, il y a des règles, des principes, des valeurs qu’on retrouve au quotidien. On les retrouvera après dans l’entreprise. On les trouve aussi dans le cadre des études.
Il faut être bien dans sa tête pour pouvoir être bien, pour faire ses études. Après, la compétition, ça dépend le niveau, ça prend du temps. Mais c’est sur que le sport, c’est la base de l’éducation de plein de choses lorsqu’on est en scolaire et encore plus en universitaire.

Que souhaitez-vous au sport universitaire lorrain ?

Je souhaite qu’il y ait de plus en plus de compétitions de haut-niveau. Moi, je suis bercé par le haut-niveau quelque part.
Mais je souhaite aussi qu’il y ait, pourquoi pas, de nouvelles structures. Je vois en athlétisme, avoir une salle ce serait merveilleux pour pouvoir faire, comme ça se passe dans pas de mal de villes, ce sport en hiver. Car c’est difficile ici. Une salle pour le sport étudiant, ce serait bien.

Je souhaite également au sport universitaire d’avoir plus de moyens parce que, le sport en ce moment on se pose beaucoup de questions. Déjà nous les clubs, on voit comment ça se passe on veut réduire tout. Et je pense que ça doit être la même chose au niveau du sport universitaire. Je pense que les budgets doivent être de plus en plus rognés. Il y a de moins en moins de reconnaissance. Alors, je vous souhaite un peu plus de reconnaissance et un peu plus de moyens parce les gens le méritent bien. Vous vous battez pour une belle cause. On a les mêmes valeurs, on développe les mêmes choses. C’est sur, nous ce qu’on vit c’est de plus en plus difficile, mais vous c’est la même chose. Mais je souhaite que nos dirigeants nous respectent un petit peu plus et qu’ils nous accompagnent un peu plus.